Les dieux de l’Infierno

Par Camille Bouchard

Chapitre 5

Chapitre 5 : Sur les flancs du volcan

Nous grimpons au milieu de la forêt tropicale. Le soleil de l’avant-midi est caché par le feuillage. Nous ne portons pas nos combinaisons. Nous les mettrons quand la température sera devenue insupportable.

Monsieur Gonzales ouvre la marche, papa suit à deux pas. Maria et moi, nous fermons la file. Lorsque nous abordons la partie dénudée du volcan, il y a de la cendre partout : sur le sol, sur les feuilles des arbres et même sur un cactus solitaire.

— Il est toujours là, ce cactus? s’amuse mon père.

— Toujours au poste, répond monsieur Gonzales. Et toujours tout seul. Une botaniste est passée dans le coin, il y a quelques mois. Selon elle, ce végétal est âgé de plusieurs centaines d’années.

— Comment est-il arrivé ici?

— Personne ne le sait. La botaniste dit que cette plante profite parce que, au-dessus de la forêt, le sol est plus aride, l’air plus sec et le soleil plus présent.

Au pied du cactus, il y a des tas d’épines et des graines qui sont mêlées à la cendre. Machinalement, j’en saisis quelques-unes. Je vais les présenter à mon cours de science, au retour de la relâche.

— Là! s’écrie tout à coup papa en pointant la tête de sa petite pelle en direction de la caldera.

Il désigne une mince coulée noire et visqueuse qui ruisselle du cratère comme de la bave émergeant de la bouche d’un crapaud géant. Des reflets rouges trahissent la lave en fusion.

Nous grimpons encore de quelques mètres, puis nous nous arrêtons. La chaleur est terrible. J’ai l’impression d’être un homard dans l’eau bouillante.

— C’est le moment, déclare mon père. Il faut mettre nos combinaisons.

Maria et moi, encore une fois, nous nous tapons dans les mains. Nous imitons les deux adultes et enfilons nos costumes. Je trouve le mien un peu lourd, mais j’apprécie immédiatement le répit qu’il me procure par rapport à la fournaise ambiante.

Les deux hommes s’assurent que nous avons endossé convenablement notre harnachement. Ils serrent nos attaches à la taille et referment nos gants à la hauteur des poignets.

— Mettez les heaumes, ordonne mon père.

C’est ainsi qu’il appelle les casques de protection. C’est quand même un peu lourd sur nos épaules. De plus, notre vision est brouillée par la visière.

Je trouve Maria très drôle vêtue ainsi. Et comme elle rigole en se tapant sur la cuisse, je suppose qu’elle me trouve très drôle aussi.

À mesure que nous approchons de la coulée de lave, papa déclare :

— Le magma est à mille degrés, mais l’air ambiant est de quatre ou cinq cents degrés « seulement ». Puisque nos combinaisons réfléchissent 90 % de la chaleur, ça signifie que nous devons supporter quand même une température de quarante degrés au moins!

Pas étonnant que j’aie si chaud. Mais quelle expérience d’accompagner mon père! Je tiens le seau d’eau que nous avons apporté. Papa y place les fragments de magma qu’il prélève sur le sol. Dès que la lave en fusion entre en contact avec l’eau, celle-ci bouillonne en renvoyant des nuages de vapeurs.

Monsieur Gonzales lance à papa :

— Il va falloir redescendre se réalimenter en eau rapidement. La mienne s’est presque déjà toute évaporée.

— D’accord, approuve mon père! Nous…

Mais il s’interrompt brutalement en regardant le ciel.

— Oh, bon sang! s’écrie-t-il. Mais qu’est-ce que c’est que ça?

Que crois-tu que le père d’Émile a vu en regardant le ciel?

Réponses

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pinky9

un orage

23 août
lectrica

aucune ideé

21 août
hiba

de la fumé qui provient du volcant en éruption

8 août
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