Les dieux de l’Infierno

Par Camille Bouchard

Chapitre 6

Chapitre 6 : La boule de feu

Je lève les yeux dans la direction désignée par le doigt de mon père. Je balaie du regard le contour de la caldera, mais je ne vois rien de particulier, sinon la fumée noire et les minces filets de lave en fusion. Rien de plus que ce que nous avons constaté depuis ce matin.

Monsieur Gonzales hurle à son tour :

— Ça vient dans notre direction!

Son index à lui désigne plutôt un point vaguement au-delà du cratère. Plus haut encore. J’ai vraiment de la misère à voir avec cette foutue visière. Maria me prend le bras et, elle aussi, pointe un doigt en direction du ciel.

— Là, Émile! Regarde!

J’aperçois enfin ce qu’observent les autres : un gros soleil, suivi par une traînée lumineuse! Ça enfle à vue d’œil!

— Un météore! s’étonne papa. Misère! On dirait qu’il fonce sur nous!

— Fuyons! lance monsieur Gonzales en saisissant la main de sa fille. Vite! Ne restons pas ici!

Mon père l’imite et je me sens violemment tiré par l’arrière. Pendant que je commence à dévaler la pente de reculons, soutenu par papa, je continue à fixer l’objet céleste. Ce dernier grossit, grossit, grossit, jusqu’à ce que, tout à coup…

Plus rien.

Je n’ai plus chaud. Je n’ai plus soif.

Je ne sens plus le poids de ma combinaison.

On dirait que je flotte dans l’air comme une feuille détachée d’un arbre. Je virevolte lentement. Autour de moi, ce n’est pas noir, mais je ne distingue rien. Il n’y a que des couleurs douces qui ondulent.

Et puis soudain : la violence de nouveau!

Il y a mon père qui me secoue fortement.

— Émile! Réveille-toi! Émile, bon sang! Dis quelque chose!

Je suis étendu par terre. Dans le ciel, le nuage de l’Infierno est plus imposant encore. Il y a plus de lave en fusion aussi. Je vois de larges coulées fumantes glisser partout autour de nous. Des arbres brûlent en bas.

Je ne porte plus mon heaume. L’air est suffocant. Maria est agenouillée à côté de moi. Elle tient ma main. Son père est debout près d’elle.

Je demande :

— J’ai perdu connaissance?

— Nous avons tous perdu connaissance, répond papa. Mais j’avoue que tu es le seul à avoir mis autant de temps à revenir à toi.

 Pendant que je me relève doucement, monsieur Gonzales déclare :

— Il y a quelque chose de vraiment étrange. On dirait que le paysage est différent autour de nous.

— L’éruption est maintenant plus forte, fait remarquer papa. Alors, la cendre a modifié le site. Et puis, peut-être que le météorite a déformé le sol en tombant.

— Impossible, proteste monsieur Gonzales. Si cet astéroïde avait touché terre, nous serions morts. Anéantis.

— Tu as raison, reconnaît mon père. On n’aurait pas survécu à un pareil impact. Le bolide s’est donc désintégré dans l’atmosphère. Probablement juste avant de s’écraser sur le volcan.

— Les arbres de la forêt plus bas sont différents, insiste monsieur Gonzales. Je suis très familier avec le secteur et, sincèrement, j’ai l’impression de ne pas me trouver au-dessus de Selvarica. D’ailleurs, on n’aperçoit même plus le cactus.

— Oh, mon Dieu, papa! s’écrie Maria. Regarde! Nous sommes maintenant entourés de toutes parts par des rivières de lave en fusion!

Comment Émile, Maria et leurs pères réussiront-ils à traverser des rivières de lave en fusion? Peux-tu leur suggérer une solution?

Réponses

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pinky9

Marcher dans la lave avec leur combinaison ou appeler les dieux.

23 août
lectrica

se frayer un chemin avec les roches

21 août
hiba

Ins sont juste a faire un chemain des roches

8 août
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