Les dieux de l’Infierno

Par Camille Bouchard

Chapitre 8

Chapitre 8 : La dangereuse solution

— C’est une petite famille! déclare Maria.

On reconnaît un homme et une femme qui tiennent deux jeunes enfants dans leurs bras. Ils sont presque entièrement nus. Ils ont seulement noué un pagne autour de leur taille.

— Je connais tout le monde à Selvarica, dit monsieur Gonzales. Ces gens-là me sont étrangers. Qu’est-ce qu’ils font sur le volcan?

— Ils ne tiendront pas longtemps! se désole papa. Une poche d’air plus frais doit subsister dans la cavité. Ils vont bientôt perdre connaissance. La température est trop élevée autour.

Nous remontons la pente pour les rejoindre.

Les malheureux en détresse nous aperçoivent. Au lieu de se réjouir et de reprendre espoir, ils se fondent davantage dans le repli rocheux. On dirait qu’ils ont peur de nous. Il est vrai que nous devons présenter une drôle d’allure. Ce doit être la première fois qu’ils rencontrent des promeneurs vêtus d’EPI.

Nous avançons encore de quelques pas avant de nous retrouver bloqués par la lave en fusion.

— Bon sang, René! s’exclame le père de Maria. Comment va-t-on les tirer de là?

Papa prend quelques secondes pour étudier l’environnement. Il répond enfin :

— Il y a des roches qui émergent, ici et là. On peut marcher dessus, mais pas sans protection. Elles doivent brûler comme des ronds de poêle. On pourrait prendre les réfugiés sur notre dos, mais dès qu’ils sortiront du trou d’air, ils mourront de chaleur. Il faudrait avoir d’autres EPI pour eux.

— Il y a une solution! s’écrie soudain Maria en tapant dans ses mains.

Tous les trois, nous nous tournons vers elle. Elle explique :

— Rejoignons vite l’orée de la forêt, là-bas. Papa et monsieur René, vous allez enlever vos EPI. Émile et moi, nous allons les amener aux deux adultes qui les revêtiront à votre place. Ils camoufleront les bébés sous leurs habits puis ils nous suivront à travers les coulées de magma.

— Mais c’est beaucoup trop dangereux comme solution! proteste monsieur Gonzales.

— N’empêche que ta fille a raison, Julio, approuve papa. Nos EPI sont les seuls à la taille des adultes, surtout s’il leur faut camoufler les enfants dans la combinaison.

Monsieur Gonzales laisse tomber les bras de chaque côté de lui en signe de résignation.

Nous nous exécutons rapidement. Nous descendons jusqu’aux premiers arbres derrière lesquels papa et monsieur Gonzales enlèvent leur EPI. Leurs cheveux noyés de transpiration sont plaqués sur leur visage.

Au moment où Maria et moi, avec leurs combinaisons sous le bras, nous nous apprêtons à repartir, papa se penche vers nous. De la main, il nous indique des passages à privilégier.

— N’oubliez pas qu’il ne faut pas mettre les pieds dans le magma. Soyez prudents!

Maria ouvre la marche. À travers ma visière, j’ajuste mon pas au sien. Mon amie prend bien garde de suivre les instructions de mon père. Il ne faut pas glisser et se retrouver assis dans le magma à mille degrés.

Lorsque nous arrivons à la hauteur de la jeune famille, les deux adultes ont toujours l’air effrayés. Cependant, ceux-ci paraissent résignés à l’idée que les personnages bizarres en face d’eux sont une chance de salut.

Et ils savent que le temps presse.

Si tu étais dans une situation aussi périlleuse, quel pouvoir aimerais-tu posséder?

Réponses

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pinky9

voler dans les airs

23 août
olive

j’aimerais être insensible au feu.

11 août
hiba

moi jaimerais etre invinsibe et recevoire aucune caleurs et douleur

8 août
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