Les dieux de l’Infierno

Par Camille Bouchard

Chapitre 1

Chapitre 1 : Le volcan de la relâche

Mon père s’appelle René. Il est volcanologue. Non, ce n’est pas une maladie. Mais c’est un drôle de mot, j’en conviens. Papa enseigne la volcanologie à l’université. C’est la science des volcans.

Et il s’y connaît, mon père, en matière de montagnes qui crachent le feu! Un jour, l’un de mes oncles a déclaré :

— On dirait que René peut réciter par cœur tous les noms des volcans du monde entier.

Maman a répliqué :

— Oui, mais c’est tout ce qu’il connaît! Ne lui demande pas de faire cuire un œuf à la coque, il en est incapable.

Moi, j’aime bien parler de volcans avec mon père. Je commence à être un spécialiste, à mon tour. Enfin, pour un garçon de dix ans.

Je m’appelle Émile.

Pendant la semaine de relâche scolaire, chaque année, maman, papa et moi allons passer huit jours en Amérique centrale. Nous louons une petite maison dans le village de Selvarica, au pied du volcan Infierno.

J’adore marcher dans les sentiers de la forêt tropicale qui couvre les flancs de la montagne. Mais ce que j’aime surtout, c’est de grimper au sommet avec mon père et de me promener sur la caldera.

La caldera, je sais, c’est encore un drôle de mot.

En fait, une caldera est le cratère formé sur la tête de la montagne après une éruption volcanique. L’Infierno n’est pas en éruption, mais il est actif. Il émet des fumées de soufre qui peuvent être dangereuses. Alors, quand on s’y promène, il vaut mieux se contenter de rester sur les bords de la caldera et avoir le vent dans le dos.

Maman ne partage pas notre passion, à papa et moi. Au lieu de parcourir le volcan, elle préfère profiter de la plage qui est tout près de notre maison de location. Elle aime également observer les insectes et les plantes plutôt que les « vieilles pierres noircies », comme elle dit. Et puis, comme nous parlons tous espagnol, avec les années, maman s’est fait plein d’amis à Selvarica. Elle adore passer du temps avec eux au village.

Cette année, toutefois, ce sera différent.

— J’ai un congrès, déplore ma mère. Ça tombe vraiment mal. Les dates ne peuvent pas être repoussées, et moi, je ne peux pas me désister.

— Mais je dois aller à Selvarica pendant la relâche scolaire! réplique papa, catastrophé. J’ai promis à l’Université d’aller y recueillir d’autres roches volcaniques pour la prochaine session.

— Eh bien, je suis désolée, dit maman. Vous irez seulement tous les deux, Émile et toi.

Ma mère me regarde avec un air sévère, comme chaque fois qu’elle me met en garde contre quelque chose. Elle dit :

— Si je te laisse partir seul avec ton père, tu ne feras pas de bêtises?

— Je ne fais jamais de bêtises, maman. Et puis, il y a toujours plein de monde avec nous à Selvarica! Toute la famille Gonzales sera là.

— C’est vrai qu’on a un petit garçon sage, approuve papa. Émile viendra avec moi recueillir des échantillons sur les versants de l’Infierno. Il me sera très utile.

En moins de deux minutes, les détails de la semaine de relâche sont réglés. Maman partira de son côté pour assister à son congrès, tandis que papa et moi irons à Selvarica. Ce ne sera rien de compliqué.

Du moins, c’est ce que nous croyons à ce moment-là. Mon père et moi ignorons que nous nous apprêtons à risquer nos vies!

Le père d’Émile aime les voyages d’aventure, et sa mère préfère profiter de la plage. Et toi, quelle sorte de voyage te passionne?

Réponses

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marinette

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